Dans cet article, nous plongeons au cœur de ces 4 styles de management : directif, participatif, persuasif, et délégatif. Chacun a sa propre définition, ses avantages, et ses inconvénients. Voici un aperçu complet de ces styles à connaître, en vous expliquant comment les adapter selon les situations rencontrées, et votre personnalité.
Les 4 styles de management
Il existe 4 styles de management :
- le management directif ou autoritaire ;
- le management persuasif ou paternaliste ;
- le management participatif ou démocratique ;
- le management délégatif ou laxiste.
Voyons, dans la pratique, comment se caractérisent ces différentes manières de manager définies par Rensis Likert dans son ouvrage “Le gouvernement participatif de l’entreprise” paru en 1961.
Le management directif
Le management directif est également connu sous le nom de style autoritaire.
Il se caractérise par une approche dans laquelle :
- Le manager prend les rênes de manière autoritaire, dirigeant l'équipe de manière stricte et prenant des décisions unilatérales.
- Le management est vertical : le manager définit clairement les objectifs, les tâches à accomplir, et la manière de les exécuter.
- L'autorité est centralisée.
- La hiérarchie est clairement définie.
- L'exécution des tâches est strictement contrôlée.
Quelles sont les compétences du manager directif ?
Les atouts clés du manager directif sont la prise de décision rapide, la délégation limitée, et le contrôle strict de l'exécution des tâches. Les managers qui adoptent ce style sont souvent perçus comme ayant une vision claire et une forte autorité. Ils possèdent un bon sens de l'organisation et de la répartition des tâches. Ce sont de véritables gestionnaires d'équipe. En revanche, ils peuvent parfois être perçus comme des "petits "chefs",incapables de déléguer et avides de pouvoir. C'est à double tranchant !
Les avantages du management directif
Le management directif convient particulièrement aux situations d'urgence où une prise de décision rapide est essentielle. Ce style de gestion permet également d'obtenir des résultats rapides et cohérents, car il laisse peu de place à l'ambiguïté.
Les situations adaptées à ce style de management
Imaginez un chef d'équipe face à une situation de crise, comme, par exemple, la perte d'un client majeur. Dans une telle situation, il est essentiel que le manager prenne le contrôle de la situation, donne des ordres clairs et assure une exécution précise pour réagir vite.
Les inconvénients du management directif
Ce comportement managérial peut entraîner un manque d'implication et de créativité de la part des collaborateurs, car ils ont moins de liberté d'initiative. Or, le sens au travail est souvent étroitement lié au pouvoir d'agir du salarié, qui n'est pas du tout valorisé par ce type de management.
Centré sur la prise de décision du manager, ce syle de management ne favorise pas l'intelligence collective face à un problème donné.
De plus, une utilisation excessive de ce style peut créer un climat de travail tendu et générer des conflits au sein de l'équipe. C'est un style de management qui n'est plus du tout adapté aux nouvelles générations, qui aspirent à plus d'horizontalité dans les relations au travail !
Le management persuasif
Le management persuasif, parfois appelé management paternaliste, est un autre des quatre styles de management. Il se distingue par son approche plus collaborative et persuasive. Il vise à influencer les membres de l'équipe à adhérer à une vision commune.
Contrairement au management directif, le manager persuasif favorise la prise de décision collective en encourageant les membres de l'équipe à participer au processus décisionnel. En bref, le manager cherche à influencer plutôt qu’à imposer et essaie de convaincre les collaborateurs.
Quelles sont les compétences clés du manager persuasif ?
Pour appliquer le management persuasif, il faut pratiquer la consultation, l'écoute active, la communication ouverte, et être doté d'un bon leadership pour convaincre les collaborateurs de suivre une direction spécifique. Le manager persuasif doit aussi être doté d'une vision stratégique forte et possèder un bon sens de la pédagogie.
Les avantages du management persuasif
Ce comportement managérial favorise l'engagement des membres de l'équipe et renforce le sentiment d'appartenance. Il stimule la créativité en encourageant la contribution active de chacun. Ce style de gestion s'avère particulièrement efficace dans les situations de changement, lorsqu’il s’avère essentiel de mobiliser les collaborateurs autour d'une vision partagée ou d'objectifs communs.
Les situations adaptées à ce style de management
Prenons l'exemple d'une entreprise en pleine transition digitale. Le manager persuasif, grâce à son approche collaborative, parvient à convaincre les employés de l'importance de cette transformation et de leur rôle clé dans sa réussite. En donnant à chacun l'occasion de participer activement au processus, il crée une synergie au sein de l'équipe.
Les inconvénients du management persuasif
Il peut parfois prendre plus de temps que d'autres styles de gestion, car il nécessite un effort supplémentaire pour la persuasion et la consultation. De plus, le management persuasif reste un type de management très structuré, car il s’appuie d'abord sur la vision du manager. Ce faisant, il peut donner le sentiment d’entraver la liberté individuelle des salariés.
Le management participatif
Le management participatif est souvent appelé style démocratique, ou management consultatif. Il se définit par une approche où le manager implique activement les membres de l'équipe dans le processus de prise de décision. Contrairement aux styles autoritaires, le manager participatif favorise la collaboration, la consultation et l'intelligence collective.
Quelles sont les compétences clés du manager participatif ?
Le management participatif se caractérise par :
- une communication ouverte ;
- une répartition claire des rôles au sein de l'équipe ;
- une implication des collaborateurs dans la décision ;
- une ambiance de travail basée sur la confiance et l'engagement mutuel.
Le manager participatif adopte une posture de coach, plus qu'il ne dirige. Il accompagne les équipes à trouver des solutions qui leur sont propres face à une situation donnée. Il doit donc avoir un bon relationnel pour s'adapter à chacun.
Les avantages du management participatif
Ce style de management encourage l'implication et l'engagement des collaborateurs. Il renforce leur sentiment de responsabilité, et favorise la créativité en tirant parti des différents points de vue au sein de l'équipe. C'est une source de motivation. Ce mode de gestion d'équipes est particulièrement efficace dans les environnements en transformation, où la prise de décision doit être à la fois rapide et partagée.
Les situations adaptées à ce style de management
Ce modèle est souvent adopté par les petites entreprises en croissance. Prenons l'exemple d'une start-up. Le manager participatif encourage l'équipe à proposer des idées innovantes, à débattre ouvertement des méthodes, et à prendre des décisions collectives. Cette approche permet à l'entreprise de s'adapter rapidement aux évolutions du marché, et de rendre l'individu pleinement acteur du changement.
Les managers de transition utilisent aussi beaucoup ce style de management, car il leur permet de rassembler les parties prenantes autour d’une vision commune du changement et du cap à tenir.
Les inconvénients du management participatif
Il peut prendre plus de temps que les styles de management de type autoritaires, car il nécessite la consultation et la collaboration de l'ensemble de l'équipe. Par ailleurs, certains collaborateurs nécessitent plus d'encadrement et ne participent pas activement à la prise de décision. Ce qui peut susciter, à terme, du désengagement.
Le management délégatif
Souvent qualifié de style "laisser-faire", il constitue le dernier des quatre styles de management. Il se caractérise par une approche où le manager délègue une grande partie de son autorité et de ses responsabilités aux membres de l'équipe. Dans ce style, les collaborateurs jouissent d'une grande autonomie pour prendre des décisions et gérer leur travail au quotidien.
Quelles sont les compétences clés du manager délégatif ?
Le manager délégatif doit avoir une certaine méthode pour aboutir à une répartition étendue des rôles et des responsabilités au sein de l'équipe.
Il laisse un niveau élevé de liberté d'initiative pour les collaborateurs, en s'appuyant sur le lâcher-prise et la confiance. Le manager se positionne ainsi en support des collaborateurs qui sont responsabilisés. C’est un véritable manager-coach !
Les avantages du management délégatif
Il favorise le développement des compétences et de l'autonomie des collaborateurs, renforce leur sentiment de responsabilité, et stimule la créativité en permettant à chacun de prendre des initiatives. Ce style de gestion est particulièrement efficace lorsque les membres de l'équipe sont experts ou possèdent un niveau d'expertise suffisant pour être mis en situation de responsabilité.
Les situations adaptées à ce style de management
Pour illustrer les avantages du management délégatif, prenons l'exemple d'une équipe de concepteurs de logiciels chargée de développer un nouveau produit. Le manager délégatif laisse l'équipe décider de la manière de procéder, de la répartition des tâches et des échéances. Ce niveau d'autonomie permet à l'équipe de libérer sa créativité et de trouver des solutions innovantes en toute autonomie.
Les inconvénients du management par délégation
Le management délégatif peut ne pas convenir dans des situations où les missions sont hautement spécialisées, où la supervision est essentielle, ou lorsque les collaborateurs ont besoin d'une direction plus rapprochée. Dans de telles circonstances, une trop grande autonomie peut entraîner des erreurs ou des retards. De plus, la sur-responsabilisation des salariés peut générer une trop grande pression, peu favorable au bien-être au travail.
Ce qu’il faut retenir : quel style de management choisir ?
Chaque style de management a ses avantages et ses inconvénients selon les situations rencontrées. Le manager se doit d’être agile pour adopter des modalités de gestion d’équipes adaptées aux besoins des collaborateurs et de l’entreprise à l’instant T. Il doit prendre en considération le contexte général et la situation de son équipe. C’est le management situationnel, qui nécessite donc de savoir jongler entre les quatre styles de management en fonction du contexte.